Néhémie 1-1
Durant le mois de kisleu, la vingtième année du règne
d’Artaxerxés, alors que je me trouvais à Suse la capitale, Hanani l’un de mes
frères est arrivé avec quelques hommes de Juda. Je les ai interrogés au sujet
des juifs rescapés de la déportation et au sujet de Jérusalem...
Ils m’ont répondu « Les rescapés de la déportation
se retrouvent là, dans la province, au comble du malheur et du
déshonneur. La muraille de Jérusalem est pleine des brèches, et ses
portes ont été réduites en cendres »
v 4 A cette nouvelle je me suis assis, j’ai pleuré et j’ai
porté le deuil durant des jours, jeûnant et priant devant le Dieu du ciel…
Etat de lieux
Triste nouvelle pour Néhémie.
Malgré le retour de certains déportés à Jérusalem depuis
des années, la muraille n’avait pas été reconstruite.
Zorobabel avait conduit le retour d’un groupe d’exilés en
538 A.J, 93 ans avant la venue de Néhémie.
Les premiers à revenir de l’exil étaient en majorité les
sacrificateurs, les descendants d’Aaron, le reste des juifs qui préféraient
abandonner les positions lucratives qu’ils avaient en Babylonie pour rentrer au
pays. Les arrivants ont commencé à reconstruire le temple. Malgré les
difficultés et l’opposition ils ont réussi à le faire
Esdras aussi était revenu, il a apporté un soutien
spirituel dans les années 458, c'est-à-dire 80 ans après Zorobabel. 13 années
plus tard, Néhémie découvre avec consternation que malgré la
reconstruction du temple, la vie des juifs n’avait pas changé.
Vivre dans l’opprobre n’ayant pas de ville murée,
exposait le peuple à toutes les humiliations.
La honte était le pain quotidien du peuple de
l’Eternel. Ce peuple qui avait été délivré de l’esclavage subi en Egypte.
La douleur de Néhémie, en sachant l’état
misérable de Jérusalem, ne fait allusion à aucune catastrophe récente, mais au
contraire, il croyait qu’avec la venue d’Esdras, la reconstruction du temple et
le rappel de la loi de l’Eternel, les choses avaient changé. Mais
malheureusement la ville était encore dans un état de ruine considérable.
Muraille en ruine, plus de portes, n’importe qui pouvait pénétrer dans la
ville.
Esdras avait expulsé les femmes païennes, ce qui avait
produit un réveil national qui a fait que le peuple en se sentant plus menacé
suite à cette expulsion, a commencé à reconstruire les murs. Mais Rehum
commandant, et Shimshaî son secrétaire, suite à une lettre qu’ils ont envoyée
au roi Artaxerxés, ont eu l’autorisation de celui-ci pour arrêter la
reconstruction, par la force, et tout fut de nouveau détruit. (Esdras ch.4 -8)
Néhémie avait sans doute fondé des grandes espérances sur
la présence d’Esdras à Jérusalem.
Pourquoi une muraille ?
Très tôt dans l’histoire de l’humanité, les hommes ont
appris à s’entourer des murailles, chaque fois plus épaisses, pour se protéger
des assauts des ennemis, des envahisseurs. On ne pouvait entrer que par les
portes qui étaient constamment surveillées.
En cas de conflit les paysans, et tous ceux qui vivaient
en dehors de la ville fortifiée couraient se réfugier dans l’enceinte.
La plupart des châteaux forts et des remparts qui restent
aujourd’hui, nous rappellent cette fonction de protection, les premiers
construits plutôt en hauteur pour mieux voir l’avancé des ennemis et pouvoir
agir en conséquence.
Malgré ces fortifications protectrices, l’homme a su
construire des machines capables de les détruire. Leur but était de
prendre par assaut la ville convoité.
Note : dans l’antiquité mésopotamienne, les assyriens et babyloniens avaient différentes méthodes pour prendre une ville fortifiée :
- ou ils sapaient les murs avec des barres à mine pour la faire s’écrouler
- ou ils construisaient des grandes rampes qui montaient jusqu’en haut des murs pour permettre à l’armée d’y monter.
- ils possédaient aussi des machines de guerre
Note : dans l’antiquité mésopotamienne, les assyriens et babyloniens avaient différentes méthodes pour prendre une ville fortifiée :
- ou ils sapaient les murs avec des barres à mine pour la faire s’écrouler
- ou ils construisaient des grandes rampes qui montaient jusqu’en haut des murs pour permettre à l’armée d’y monter.
- ils possédaient aussi des machines de guerre
L’état des lieux de notre vie
Voilà, comme ce peuple nous avons quitté un jour
l’Egypte, l’Eternel nous a délivrés de tout esclavage, car nous vivions dans le
péché, nous nous débattions avec nos chaines, nous n’avions plus de destinée
car nous étions esclaves, et nous étions loin de notre patrie.
Mais comme ce peuple nous avons aussi laissé le monde
prendre une grande place dans nos cœurs dans nos vies, nous avons après avoir
connues tellement de bonnes choses avec Dieu, oublié peu à peu le feu qui nous
embrasait dans Sa présence, après avoir connues des années de richesse
spirituelle nous avons perdu la vision, nous sommes des enfants oublieux, nous
vivons sans nous soucier vraiment de notre relation avec Dieu.
Voici que nous nous devenons pessimistes, on attend des
promesses de Dieu, sans y croire, nous sommes plutôt en position d’échec au
lieu de nous réjouir de notre filiation comme enfant du Dieu tout
puissant.
Pourquoi ?
Nous avons subi des défaites, car l’ennemi de nos âmes a
su comment détruire ce qui pour nous avait une grande importance, peut-être:
notre foyer, notre mariage, nos enfants, nôtre travail, notre santé - que
sais-je ? - mais tu as été blessée… et là, la relation que tu avais avec
le Seigneur a commencé peu à peu à se détruire, à quoi bon ! Et tu
attends la délivrance sans y croire, tu viens au culte, tu fais semblant d’être
heureuse, tu réponds aux autres « tout va bien », mais je sais que tu
sais que ce n’est pas du tout la vérité. L’amertume, c’est comme du fiel dans
le cœur de celui qui est en souffrance, qui ne comprend pas le pourquoi des
certains événements dans sa vie.
Nos engagements pris avec notre Dieu, nous les laissons
peu à peu tomber, il n’y a plus de temps pour rester dans le lieu secret avec
Lui, nos priorités changent.
Le monde et ses distractions sont rentrés dans nos vies,
on préfère faire autre chose que lire la parole de Dieu.
Résultats
Le découragement prend la place qui était réservée à
Dieu. Et la forteresse, que Dieu avait construit autour de nos vies commence à
s’effondrer sans que nous ne nous en rendions compte, des brèches apparaissent,
et nous devenons encore plus vulnérables aux attaques de l’ennemi.
Plus de force pour se battre, à quoi bon ? Les armes
que ton Dieu t’avait donné, tu les as laissées rangées là dans un coin de ta
mémoire, oui, tu sais, tu connais, mais tu ne mets plus en pratique.
Tu deviens une proie facile, et l’ennemi qui rôde, n’a
plus du tout besoin de livrer bataille pour t’avoir, car il n’y a plus de
résistance dans ton esprit, il suffit d’une petite brèche pour ébranler les
murs les plus solides.
Ezéchiel 22- 30
« Je cherche parmi eux quelqu’un qui construise un
mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, pour que je ne le
détruise pas, mais je ne trouve pas… »
Malheureusement, on s’habitue à vivre au milieu des
ruines, au milieu de lieux que jamais avant nous n’aurions fréquentés. Nous
allons d’église en église en croyant être réveillés, mais rien n’y fait, le
sommeil spirituel nous guette et nous attrape sans que nous ne nous en
rendions compte et la dépression fait son entrée dans nos vies, et nous sommes
exposées à la moquerie de nos ennemis…
Voilà le résultat. On n’a plus du tout envie de
reconstruire, car nous croyons que tout est fini !
Comment faire pour reconstruire ?
Néhémie 2-11
« A mon arrivée à Jérusalem, j’y suis resté trois
jours. Puis je me suis levé pendant la nuit, accompagné de quelques hommes, sans
n’avoir encore dévoilé à personne ce que mon Dieu m’avait mis à cœur de faire
pour Jérusalem. J’avais pris une seule bête avec moi : celle que je
montais. Sortant donc la nuit par la porte de la vallée, j’ai pris la direction
de la source du dragon et de la porte du fumier. J’examiné la muraille de
Jérusalem avec ses brèches et ses portes dévorées par le feu. Je suis passé
près de la porte de la source et du bassin du roi, sans trouver de passage pour
ma monture. Toujours de nuit, je suis remonté par la vallée et j’ai ainsi été
de retour. »
La première chose à faire, c’est d’évaluer les dégâts,
car si nous voulons reconstruire il faut savoir quelles seront les difficultés
à surmonter.
Complètement détruite, plus de portes, ou seulement
quelques brèches, quel est l’état de votre muraille ?
Soyez honnête, car si vous ne le faites pas avec une
entière honnêteté, le rapiècement des réparations ne donnera que plus de
fragilité a celle-ci, la bible déclare en
Matthieu
9-16
« Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un
vieil habit, car la pièce ajoutée arrache une partie de l’habit et la déchirure
devient pire."
Se remettre en question sur nous-mêmes, nos attitudes,
notre comportement c’est essentiel pour pouvoir reconstruire.
Si vous êtes tout le temps en train de culpabiliser les
autres pour tous les malheurs qui vous arrivent, et vous ne comprenez pas
que parfois ce sont vos choix qui apportent de lourdes conséquences dans votre
vie, vous allez rester au pied de la muraille à vous lamenter, et vous n’aurez
pas la victoire que le Seigneur veut vous donner
Reconstruire une nouvelle relation avec le Père
Maintenant, levez-vous et commencez à bâtir une nouvelle
relation avec le Père, Lui seul peut vous donner les matériaux
nécessaires pour finir l’ouvrage, Lui seul pourra vous redonner les
forces nécessaires, car c’est Lui qui peut donner la vie où la désolation
règne, approchez-vous du divin architecte pour prendre instruction de la
suite de votre travail de reconstruction.
Certainement vous allez être de nouveau la cible de
l’ennemi de votre âme, il reviendra vous taquiner pour que vous laissiez
tomber, le découragement c’est une de ses flèches préférées, car si vous êtes
découragée, vous n’avez plus envie de continuer à vous battre !
Néhémie
6-9
« Tous ces gens voulaient nous effrayer ; ils
se disaient : ils baisseront les bras et le travail ne se fera pas »
« maintenant mon Dieu, fortifie moi !
Agissez comme Néhémie, malgré les interventions des
opposants qui ont tenté de le discréditer, en disant qu’il se révoltait contre
l’autorité Perse, il a su résister aux propositions de Sanballat, Tobija et
Guéshem, il a déjoué le piège tendu par le faux prophète Shemahia, qui voulait
amener Néhémie à désobéir à l’Eternel, l’obliger à prendre asile dans le
temple.
Ne baissez pas le bras malgré l’opposition, au contraire,
prenez votre épée. Sachez que si vous voulez marcher pour Dieu, vous aurez
toujours de l’opposition, même parmi votre entourage.
N’ayez pas peur de tous ces Sanballat, Tobija, les
arabes, les Ammonites et les Asdodiens, leur irritation ne viendra pas vous
anéantir, car Dieu lui-même vous a données les armes nécessaires pour y
résister, gardez toujours à votre côté l’épée de la parole pour vous défendre
de leurs attaques, et continuez à reconstruire, consolidez votre relation avec
Dieu, et vous pourrez tenir face aux assauts de l’ennemi.
Néhémie avec le peuple uni a reconstruit la muraille et
remis les portes en seulement 52 jours ! Ce qui n’avait pas pu se
faire en presque 100 ans a été fait en seulement un mois et trois
semaines !
L’unité que Néhémie a su former parmi le peuple pour
reconstruire la muraille m’interpelle et me montre que dans nos églises nous
avons aussi la responsabilité de reconstruire pour ne pas laisser l’ennemi
disséminer les brebis. Chaque membre de l’église doit être engagé dans cette
tâche, une partie de la muraille à reconstruire, là où l’ennemi a mis la
division, sachons, nous, pierres vivantes, apporter l’unité.
Néhémie 4-8
Après avoir tout inspecté, je me suis levé pour dire aux
nobles, aux magistrats et au reste du peuple « N’ayez pas peur
d’eux ! Souvenez-vous du Seigneur grand et redoutable et combattez pour
vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons !
Voilà les résultats de la démarche de reconstruction,
nous sommes capables de nous lever et même au milieu des flèches de l’ennemi
reconstruire la muraille qui nous donnera l’assurance que la main de Dieu
lui-même garde nos vies, nos maison, nos enfants, notre couple.
C’est en reconstruisant que nous allons laisser
notre Dieu accomplir ses promesses dans nos vies, nous allons récolter les
bénédictions que nous avons arrêtés en laissant le mur en ruines.
Plus vous allez approfondir la relation avec Notre Dieu,
plus vous allez retrouver la force et le courage de continuer à construire,
vous verrez les changements qui vont s’effectuer dans votre vie, votre manière
de voir le futur sera complètement changée, votre vue sera rétablie.
Utilisez pour reconstruire, les (briques)valeurs sûres que la bible nous enseigne
La foi dans le seul unique Dieu
L’espérance dans sa main protectrice
La confiance dans ses promesses
Le courage de vous battre malgré les circonstances,
La fidélité envers votre Dieu
La patience au milieu des épreuves,
La persévérance dans les temps des doutes
L’assurance de l’amour de Dieu
La reconnaissance envers celui qui est toujours avec
vous !
Que le Seigneur vous bénisse amen !
Myriam Medina octobre2012
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