Publié dans : Thème, le jeudi 20 janvier 2011 par Myriam MEDINA
J’ai été saisie d’une profonde tristesse en
entendant ces mots, « il n’avait que 17 ans »
Mes collègues du travail, m’expliquaient brièvement, le
suicide du fils d’une de nos collèges.
« Il s’est jeté de sa fenêtre », continuent-elles
à me dire. Elle l’, élevait seule.
« Elle n’a rien vu venir » ajoutait encore une
d’elles, « Nous voulons faire une enveloppe pour elle, car elle en aura
besoin »…
J’ai pensé à cette maman, à la souffrance qui était dans ce
moment en train de la consumer, au déchirement de ce cœur de mère, qui se
trouvait soudainement devant le suicide de son fils.
En les quittant, je me suis mise à réfléchir sur la personne
de nos enfants, c’est vrai que chaque être est unique, chacun a sa manière de
penser, d’agir, Personne ne peut connaitre ce qu’il y a dans les
profondeurs de nos pensées, sauf Dieu.
Nous parents, nous les voyons tous les jours, parlons avec
eux, rions avec eux, et parfois nos enfants chéris, portent un masque, que
personne ne peut percer.
La nature humaine sait très bien se cacher derrière un
masque, nous nous protégeons des autres car nous ne voulons pas faire voir à l’autre
combien nous sommes malheureux et désespérés.
Nous nous entourons d’une muraille pour ne pas laisser rentrer
les regards de nos familles pour éviter qu’elles découvrent notre mal
être.
Cela arrive chez les adultes, mais malheureusement,
aujourd’hui, cela touche notre jeunesse, la société a mis en haut de l’affiche
des valeurs que parfois nos jeunes ne peuvent pas atteindre, et ils se sentent
frustrés car ils pensent être nuls incapables d’accomplir ou d’atteindre ces
valeurs.
La jeune fille se trouve trop grosse, le jeune garçon
trop boutonneux, au collège, leur camarades se donnent à cœur joie de leur faire
remarquer leur différence, ceux qui se disent leurs amis, se moquent d’eux,
gentiment, l’amour qui pointait sa flèche, n’est pas réciproque, je ne t’aime
pas ! Et à chaque parole la gangrène commence à faire son travail.
Parfois, même dans nos maison, sans prendre garde, les
parents, la famille commencent à prononcer des paroles qui vont augmenter leur
mal être « Tu es nul, tu n’arriveras jamais a rien … »
Vous vous demandez « comment s’est possible sa mère n’a
rien vu venir ? »
Malheureusement c’est vrai, il y a des jeunes qui montrent
bien quand ca ne va pas, mais il y a aussi ceux qui savent très bien cacher
leur mal être, Nous passons parfois à côtés des faits qui pourraient nous
alerter, car nous disons toujours l’âge de l’adolescence c’est comme ça…
Pourquoi je vous parle aujourd’hui sur ce fait ? Ce
n’est pas un désir de vous faire peur, c’est simplement parce que j’avais eu la
pensée de vous écrire sur cette situation, mais je l’avais trouvé trop
sombre, et je me suis dit que peut être les lecteurs ne vont pas
comprendre ma démarche.
Ce matin, j’ai croisé une collègue qu’est venue avec moi en
vacances la semaine dernière. Elle était venue avec sa fille et son mari.
Je ne sais plus comment mais elle a commencé à nous parler
de sa fille, (« En la voyant je m’étais dit qu’elle devait avoir 17 ans,
elle est en pleine adolescence » … !)
Sa fille à 19 ans et elle a déjà fait deux tentatives de
suicide…
Elle refuse de grandir. A la fin de notre conversation, j’ai
lui dit, « je vais prier pour elle et aussi pour toi, et j’ai ajouté
et toutes les femmes que je connais je vais leur demander de le
faire. » « Merci, si tu savais tous ceux qui prient pour
elle ! ».
Croyez-vous qu’avec Dieu il y a des coïncidences ? Je
ne le crois pas, c’est pour ça que je vous écris .
Malgré toutes ces choses cachées que nous ignorons
nous devons avoir la certitude que notre Dieu connait tout et qu’il garde nos
enfants.
Quand nous sommes en face des situations pareilles, nous
perdons complètement de vue l’amour de Dieu pour nous, sa bienveillance envers
les nôtres, et nous paniquons rien qu’à penser qu’un malheur pareil peut nous
atteindre.
Celles qui ont vécu des faits si terribles savent bien que
dans ces moments la déchirure est tellement insupportable que tout à coup
plus rien ne semble réel, nous ne sommes pas préparées pour la perte d’un
enfant ! Dans nos cœur la pensée de mourir est plutôt nous avant eux, car
nous sommes plus âgées, et ça ne rentre pas dans notre logique.
Imaginez- vous la souffrance de Marie, qui était croyante,
qui servait le Seigneur, voir que le fils que l’Eternel lui avait donné, est en
train de mourir sur la croix, Là, Jésus qui sait que son départ va
déchirer le cœur de celle qui l’a porté pendant neuf mois dans son sein,
il prépare la suite des événements, il donne à Jean la responsabilité de
prendre soin de Marie. Jean ch. 19 v 25.
Nous avons le privilège de connaitre Dieu, nous savons
combien la prière est efficace. Notre responsabilité comme mères est de venir
le plus souvent au pied du trône de grâce pour porter nos enfants, car l’ennemi
rode comme un lion rugissant il cherche qui dévorer, et il voudrait nous
prendre nos enfants par la ruse, par les mensonges. Ayons la certitude que le
Père veille sur les nôtres, demandons lui le discernement nécessaire pour
pouvoir détecter les changements d’attitude de nos enfants, soyons prêtes à ne
jamais couper le dialogue avec eux, malgré leur comportements qui pourraient
nous décourager.
Du reste, ayons l’assurance de l’amour de notre Dieu pour
chacune de nous, car Lui nous portera dans ses bras d’amour dans toutes les
circonstances qui pourraient venir terrasser nos vies.
Une prière
Mon Dieu tout puissant
Je veux te remercier pour l’amour que tu as pour moi et
ma famille
Je veux te prier pour tous ceux qui tu as mis autour
de moi
Je te prie pour nos enfants, pour nos petits-enfants et pour
les générations à venir
Je te demande mon Père de les garder, de les faire prospérer
en sagesse et dans la connaissance de ta personne
Pour qu’ils puissent échapper aux mensonges de l’ennemi,
qu’ils apprennent à toujours compter avec toi
N’oublies pas mon Seigneur toutes celles qui sont dans la
souffrance
Donnes leur la consolation qui vient de Toi Remplis leurs
cœurs de ton baume de paix,
Fait refleurir l’espérance dans leur vie Je te prie pour
Corinne, pour Caroline …
Merci Seigneur, car je sais que tu entends nos prières
Amen
Juin
2010
Myriam Medina